La découverte du territoire par nos techniciens agricoles se poursuit, les revoilà dans le minibus pour arpenter le territoire. En ce jour 2, ils se dirigent vers Marans et ensuite direction le Nord du département.
Visite de l’EARL Le Grand Mouille Pied
Mardi matin, le groupe de techniciens agricoles a commencé sa découverte du territoire par une exploitation locale l’EARL Le Grand Mouille Pied à Marans.
Les 9 techniciens agricoles ainsi que leur moniteur responsable ont été accueillis par les exploitants, Aurélie Groizeleau et Frédérique qui dans un premier temps nous ont expliqué l’historique de l’exploitation puis le fonctionnement de leur production.
Une visite bien menée
Nous avons commencé par l’historique de l’exploitation (création de l’atelier pigeon) par la suite nous avons parlé du fonctionnement de l’exploitation sur la partie céréale, pigeon et entreprise agricole.
En faisant le tour de l’exploitation, la famille Groizeleau nous ont expliqués le fonctionnement de l’élevage. Cet élevage est géré par plusieurs personne mais chacun connait son travail et son rôle dans l’entreprise. Cette production qui a débuté en 1992 avec 600 couples est devenu plus importante aujourd’hui car l’on ne retrouve pas moins de 7000 couples. Nous avons pu échanger sur les différents points comme l’alimentation qui est un point important et à base de maïs grain provenant de l’exploitation, de la reproduction qui est naturelle mais demande un suivi hebdomadaire de chaque nid et du contrôle de la qualité des œufs.
Cette visite nous a permis de comprendre le fonctionnement de l’élevage et la façon de faire des éleveurs. La partie transformation de pigeon de réforme et la vente (80% en export) et le reste est vendu dans 9 magasins de producteurs. Nous avons découvert aussi leur silo qui sèche le maïs pour l’alimentation des pigeons. En effet, ils consomment 350 tonnes de maïs par an, le maïs comporte 80% de leur alimentation. Pour conclure, nous avons fait le tour du matériel utilisé pour la partie ETA. Elle intervient sur 750 ha de culture à moissonner et 150 ha de terres à façon.
Les choses à retenir
L’élevage compte 7000 couples de pigeon, il y a une activité de transformation des pigeons et aujourd’hui grâce au séchage du maïs grain sur site, 80% de l’alimentation provient de l’exploitation
Visite de La Ferme des Couts
L’après-midi nous avons continué notre aventure par la visite d’une exploitation sur la commune de Chanverrie : un élevage assez atypique. Nous sommes allés à La Ferme des Couts chez Madame Hérault Chantal et son fils Jérémie et n’oublions pas Joseph le « fondateur » qui possèdent un élevage d’environ 80 Parthenaises, un camping à la ferme et ce fameux élevage atypique : un élevage de «cerfs».
Une exploitation avec une « histoire »
La famille Hérault est tout d’abord une grande famille d’exploitant agricole car ce sont eux qui exploitent les terres de la famille de Suyrot (principal actionnaire de la fonderie de Pont-à-Mousson) depuis près de 200 ans. Ce n’est qu’en 1980 que Joseph décide de racheter la ferme. Les premières années Joseph élève des vaches laitières et des vaches allaitantes de race Charolaise. Il a envie de développer la génétique et achète 28ha dont 11ha de labourables, et commence un achat progressif des 67ha de coteaux présents aujourd’hui sur l’exploitation. En 1981, il faut produire de la viande avec du soja et pas chère, Joseph décide de faire la génisse d’embouche.
Un élevage de cerfs et de biches
Nous voici arrivés en 1987 à la suite des différentes crises (surtout les quotas laitiers et l’invasion de la viande en provenance de Berlin) l’idée vient à Joseph de créer un élevage de cerfs, premier en France. C’est Chantal qui met en place cet élevage. Ils importent 20 biches et 1 cerf d’Écosse et là catastrophe. La première année 8 naissances sur 20 et le male reproducteur meurt (stress). Mais il rachète deux males pour avoir un dominant et un dominé. Il est important d’avoir cette hiérarchie dans le troupeau. Et la deuxième année bonne nouvelle : 18 naissances sur 20 et depuis cette année le troupeau ne fait qu’évoluer jusqu’à aujourd’hui. A ce jour le cheptel est constitué de 60 biches, de 1 cerf et de toute la suite : 169 autres animaux qui ont du mal à partir depuis deux ans.
Kotas hébergement et camping à la ferme
En 1990 le cheptel Charolais est remplacé par un cheptel Parthenais. En 1993, Joseph a une nouvelle idée un beau jour il dit à sa femme « débrouille toi on monte un camping à la ferme ». Chantal lance donc ce nouveau projet qui voit le jour rapidement. Le campingse développe rapidement grâce à la proximité du Puy du Fou. Cette même année, ils décident de faire transformer les avants de leurs cerfs (terrines, civet). Ces produits sont transformés par une petite conserverie locale « Les Délices de l’Arceau ». Car comme dirait Chantal « on ne peut pas être bon partout ». Avant 93, ils commercialisaient leurs cerfs directement en boucherie et dans tous les U de Vendée. En 2015 Chantal est séduite par des petits chalets finlandais appelé « Kotas ». Dans ces chalets, Chantal propose à ses hôtes le déjeuner ou le diner . Aujourd’hui ils en possèdent quatre. La fréquentation du camping dépend énormément des réservations au Puy du Fou. Ils disposent de 25 emplacements et de ses Kotas pour vous accueillir dans une atmosphère des plus agréable qu’il soit et d’y passer un des plus beaux séjours de votre vie.
Nous remercions vivement la famille Groizeleau pour la découverte de cet élevage si particulier. N’hésitez pas à consulter leur page FB « Le pigeonneau Du Marais » pour des idées recettes et dégustation. Nous remercions également vivement Joseph et Chantal pour leur accueil et de nous avoir consacré de leur temps pour nous faire partager leur fabuleuse histoire. N’hésitez pas à parcourir leur site internet : La Ferme des couts.
Article rédigé par Matthieu Simonneau et Flavien Ricard