En ce jeudi matin accompagnés du soleil nous sommes partis à 9h00 du gîte. Direction Montesquiou pour aller visiter un élevage d’escargots. Nous sommes arrivés sur place à 9h30 nous avons été accueillis par Thierry et sa femme Cathy qui nous expliquent le métier d’héliciculteur.

La ferme de Malicorne …pas des licornes, des petits gris !!!

Tout d’abord Cathy nous a parlé de leur parcours et comment ils sont arrivés à leur exploitation actuelle. Les escargots de Malicorne ont été créés en 2013 par Cathy et son conjoint. Tous les deux habitaient en région parisienne. Thierry était informaticien et Cathy était ingénieur. Ils voulaient se rapprocher de la nature. C’est un beau jour en voyant une émission télévisée sur les élevages d’escargot qu’ils ont eu un déclic. Ils se sont dit pourquoi pas ? Ils ont débuté avec des spécimens trouvés en pleine nature et qu’ils ont élevés dans leur salle de bain… Voyant que ça marchait bien, Thierry a fait une reconversion professionnelle. Thierry est retourné à l’école faire un BPREA spécialisé dans l’héliciculture à Besançon. En première intention, ils comptaient s’installer en Provence. Mais voyant que le climat était trop sec et les prix trop élevés, ils sont arrivés de fil en aiguille dans le Gers plus précisément à Montesquiou.

Une reconversion réussie

Pour la suite de la visite, elle nous a emmené voir les parcs d’escargots. Ils ont 200 000 escargots divisés en deux parcs un de 400m² et un de 300 m². Les parcs sont aménagés avec des planches inclinées pour que les escargots viennent se mettre dessous et ainsi faire leur vie. Les escargots se nourrissent d’herbe et de farine de céréales. Ils font une seule « récolte » par an. Ils respectent ainsi le cycle de l’animal. Deux races sont présentes sur l’exploitation les gros gris qui ont la chair noire et les petits gris qui ont la chair blanche. La  vente à la ferme et la présence sur les marchés leur permettent d’écouler leur production. La situation de l’exploitation, près des grands axes routiers et des divers points d’intérêts touristiques, permet de toucher et les locaux et les touristes.

Nous sommes ensuite allés visiter leur magasin avec leur différentes recettes à base d’escargots. Nous allons nous régaler avec ses gastéropodes en boites !!!

Auch, pas de centre historique un parc bucolique

Pour ce midi, direction Auch. Avec les minibus nous n’avons pas eu accès au centre historique. En revanche en bordure, un grand parc nous accueille où nous avons dégusté notre pique-nique du jour acheté la veille.

La ferme du Hitton, pas encore d’ânons

Cet après-midi nous sommes allés visiter la ferme du Hitton. Cette exploitation biologique et sous le label nature et progrès est une exploitation récente créée en 2010 par Cécile et Manu. Ils ont commencé par de l’élevage d’ânesse dans le but de préserver la race, puis ils se sont vite diversifiés dans la transformation.

L’ânes des Pyrénées est une race qui est menacée. Cette race voit son effectif baisser tous les ans et l’exploitation se situe en bordure du berceau de la race. L’exploitation ne compte pas moins de 36 ânesses adultes qui leur permettent de produire du lait et des ânons qui vont servir au développement de la race. Les males sont achetés à un agriculteur qui se trouvent dans les Pyrénées. Ils changent les males chaque année pour ne pas avoir de consanguinité.

Les ânesses ont un temps de gestation de 12 à 13 mois. Elles sont mises à la reproduction deux ans d’affilée et la troisième année elles sont au repos. Ils débutent la traite à partir du mois de juin- juillet et finissent fin décembre. Pendant trois mois, les ânons sont avec leurs mères. Ensuite, la traite commence et les ânons ne sont avec leurs mères que la nuit : un parc les sépare la journée. Ils font 3 traites par jour. La première est effectuée à 11h, la deuxième à 14h et puis la troisième à 18h. Nous avons appris qu’un ânon tète toutes les 15 voire 20 minutes. La traite s’effectue manuellement, ce sont de 1 l à 1,5 l par animal à chacune des traites.

La ferme du Hitton, crèmes et soins 100% naturels

Ils ont créé une production annexe : les plantes aromatiques biologiques. En 2021, ils ont planté 150 milles pied à la main ou à la planteuse. Sur l’exploitation, nombre de plantes sont produites sur l’exploitation : la camomille, la lavande, les immortelles… Le désherbage s’effectue à la main ou avec un petit tracteur équipé d’une fraise. Ils ont une récolteuse pour récupérer uniquement les fleurs et non la plante entière. Ce sont uniquement les fleurs qui seront distillées et donneront de l’huile essentielle et de l’eau florale.

Au début seule Cécile était installée, son mari Manu l’a rejoint. Ils ont embauché Laurence, notre guide du jour. Aujourd’hui, ce sont 12 salariés sur l’exploitation. L’exploitation a obtenu la reconnaissance de la ferme préférée des Français en 2021. Une ferme qui est en pleine extension avec des projets d’agrandissement : une nouvelle distillerie, un nouvel espace de traite, un espace plus important pour accueillir les visiteurs.

Des projets plein la tête pour cette ferme atypique. Nous avons terminé notre visite par la boutique. Nous avons acheté des produits cosmétiques et savons ou autres huiles essentielles… pour faire plaisir à nos proches ou à nous-mêmes….

Cette journée clôture notre périple gersois, demain nous revenons en Vendée. Pour conclure cette belle aventure, simplement vous dire que nous avons passé un très bon séjour riche de découvertes et de rencontres.

Merci à toutes le personnes qui ont donné de leur temps pour partager leurs passions et nous expliquer leur quotidien, leur métier.

Article écrit par Axel RAVON et Alexandra MORIN.

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