Dans le cadre de notre formation de TA (Technicien Agricole), nous avons décidé à l’automne 2016 de nous déplacer une semaine dans les Landes. Nous comptons découvrir ses spécificités agricoles et quelques sites touristiques.

En amont, nous avons mené des actions pour financer ce voyage :

  • Vente de saucissons à deux reprises
  • Vente de pizzas
  • Vente de jus de pommes

Ces trois opérations nous ont permis de collecter un total de 2296 €.

Ainsi, le dimanche soir 2 avril 2017 vers 18h00, nous avons pris la route en direction de Labouheyre, avec un minibus loué chez rev’évasyon à la Roche-sur-Yon.

Nous sommes arrivés aux alentours de 21h30’ dans le logement prêté gracieusement par un entrepreneur de la région. Le propriétaire, Mr BERMUDEZ Ruffin, fut l’employeur de Gailor PAGEAUD (stagiaire du groupe TA) au cours de deux saisons de récolte de maïs doux.

Le lendemain matin, nous avons essayé d’établir un menu pour le séjour de façon à aller faire les courses pour la semaine entière.

Les contenus suivants vous présenteront pour chaque journée de notre périple un aperçu de nos découvertes.

Jour 1 : Forêt et agriculture des Landes

Visite d’un chantier d’exploitation forestière

Ce lundi 3 avril, nous sommes allés visiter un chantier forestier à côté de Moustey dans le nord du territoire des Landes. Nous avons été accueillis par Sébastien GOURDET, chargé de mission travaux forestiers, à l’ETF Nouvelle Aquitaine (Entreprise de Travaux Forestiers). Il est diplômé d’un BEP aménagement extérieur et d’un BTS ACSE (Analyse et Conduite des Système d’Exploitation).

Mr GOURDET nous a fait découvrir son métier au travers un chantier d’abattage et de débardage. En préambule, il nous rappelle les indispensables mesures de sécurité inhérentes à son activité (chaussures de sécurité, gilet jaune et casque de chantier). Nous nous sommes de suite équipés…

Son  métier consiste pour l’essentiel à aller voir les propriétaires des terrains pour leur acheter les arbres sur pieds. Il mesure avec des appareils spéciaux les stères susceptibles de sortir du chantier.

Ensuite il fait appelle aux entrepreneurs, qui eux abattent puis débardent.

Le montant de la prestation est facturé par ces mêmes entrepreneurs à 4€/Tonne pour abattage, et 4€/Tonne pour le débardage.

Nous constatons que les entreprises forestières ne sont pas de grosses structures. Elles n’emploient que 2 à 3 salariés par entreprise. Il faut dire qu’un chauffeur d’abatteuse coupe de 350 à 500 tonnes par jour. L’achat d’une abatteuse  avoisine les 500 000 € et il faut compter entre 6 mois et 2 ans pour bien en maîtriser la conduite.

Enfin, notons que le massif forestier de la région Nouvelle Aquitaine compte 2.8 millions d’hectares, soit 30% de sa surface. Les ETF sortent environ 10 millions de m3 de bois (dont 6 millions de pins) chaque année sur le massif qui en compte 370 millions. 90 % de la surface appartiennent à des propriétaires privés, pour une surface moyenne de parcelles de 3 à 4 ha.

Auteur: Gailord PAGEAUD

EURL MAB (Machines Agricoles Bermudez) : Une ETA Landaise

La ferme de Mr BERMUDEZ Ruffin est simplement une entreprise de travaux agricoles qui fait la récolte de maïs doux, de maïs semence et maïs doux semences. En période hivernale, elle réalise des travaux forestiers. Elle se situe sur la commune de Gastes à proximité de Parentis-en-Born.

Dans le passé, l’entreprise a fait de la récolte de mogettes en Vendée. Cette activité s’est arrêtée il y a 10 ans. De même que s’est arrêtée la production d’haricots verts en 2015. De plus, dans les années 1990 à 2000, il participait en Espagne aux récoltes de pois, fèves et haricots.

Aujourd’hui, il fait de la récolte de maïs avec deux récolteuses Oxbo en 6 rangs puis un tombereau de 33 m3 soit 15 tonnes et deux tracteurs Valtra.

Il est aussi équipé d’une pelle Komatsu lui servant pour les activités forestières.

Depuis 10 ans il emploie son épouse comme salariée pour la comptabilité. L’exploitation comptait 12 saisonniers jusqu’en 2015, employés essentiellement pour la récolte des haricots. Depuis 2016, 3 saisonniers suffisent pour récolter les différentes surfaces en maïs.

Nous avons apprécié son témoignage d’un parcours professionnel original.

Auteur : Amaury DIRE

Jour 2 : GAEC de BOULUC puis PaintBall dans les Landes:

Une exploitation laitière landaise !

 Nous sommes partis vers 14h de Labouheyre en visite d’exploitation au GAEC de BOULUC à Biscarosse. Il s’agit d’une ferme orientée en polyculture élevage.

Le GAEC compte 4 associés dont 3 cousins et un oncle. A l’origine, l’exploitation de type familial était gérée par 3 frères de la génération de l’oncle actuel.

La structure est d’une superficie de 200 ha irrigable, avec un élevage de 50 vaches laitières de race Prim’holstein.

A l’installation d’un des cousins, il y a 5 ans, un robot de traite Delaval a été installé pour 50 VL.

La référence laitière actuelle est de 550 000 litres de lait. Les vaches sont nourries à l’ensilage de maïs (15 ha), au foin de luzerne (5 ha) produit sur l’exploitation, et au tourteau de soja complémenté au robot avec de l’aliment type « VL ».

Notons également la présence dans la ration de carottes déclassées provenant d’une usine à proximité.

Sur les 200 ha, le GAEC produit des carottes, du maïs doux, du maïs doux semences, du maïs de consommation, du maïs ensilage, de la luzerne et de l’orge. Cette dernière, seule céréale à paille, présente un intérêt pour le paillage du bâtiment des vaches laitières.

Vers 17 h, après notre visite au GAEC de BOULUC, nous sommes partis faire un Paintball à Parentis-en-Born. Nous avons fait 2 équipes de 4 où les plus vieux se sont opposés aux plus jeunes… Au final, bien que cela puisse surprendre… ce sont les plus anciens qui gagnent !

Auteur: Valentin ROUSSEAU

Nos  prouesses au Paintball

Vers 17 h, après notre visite au GAEC de BOULUC, nous sommes partis faire un Paintball à Parentis-en-Born. Nous avons fait 2 équipes de 4 où les plus vieux se sont opposés aux plus jeunes… Au final, bien que cela puisse surprendre… ce sont les plus anciens qui gagnent !

Jour 3 : De Bayonne à Irun via Biarritz

Les Arènes de Bayonne

Les Arènes de Bayonne sont considérées comme étant les plus importantes du sud-ouest avec 10 000 places assises. Elles sont ouvertes de juillet à septembre avec 5 corridas plutôt en août, et en juillet des concerts (Quelques artistes : Florence FORESTI, Gad ELMALEH…).

On a découvert les espaces d’arrivée des taureaux et comment ils étaient manipulés.

Le midi nous avons pris le déjeuner à Biarritz, face à la mer, puis on est parti visiter la fabrication du fameux jambon de Bayonne.

Fabrique et séchoir de jambons de Bayonne

Le séchoir à jambons de Pierre IBAIALDEI nous a ouvert ses portes et nous avons découvert les techniques de salaison, de séchage et de désossage (à la demande du client…).

L’artisan prépare 1500 jambons chaque année. Il fait aussi du saucisson, du foie gras et des plats préparés.

De Bayonne, nous sommes partis vers la frontière espagnole, via Biarritz, pour quelques menus achats…

Nous profitons du soleil pour découvrir la côte landaise et pique-niquer au bord de l’océan atlantique.

Bon appétit !

Après cette halte, nous sommes retournés à notre hébergement.

De Bayonne, nous sommes partis vers la frontière espagnole, via Biarritz, pour quelques menus achats…

Nous profitons du soleil pour découvrir la côte landaise et pique-niquer au bord de l’océan atlantique.

Bon appétit !

Après cette halte, nous sommes retournés à notre hébergement.

Auteur : Alexandre DEBORDE

Jour 4 : Au coeur des Landes: Vachettes et dune du Pilat

Ganadéria Malabat : Les vachettes Landaises

Ganadéria (de l’espagnol ganado : bétail) désigne l’élevage d’où proviennent les taureaux de corrida. L’éleveur porte le nom de ganadero.

Nous allons découvrir un élevage de bovins spécialisé dans la production d’animaux dédiés à la corrida.

L’exploitation de statut SARL a été créée il y a 25 ans. Elle est jusqu’à ce jour toujours gérée par Mr FASOLO et son épouse. Parents de deux filles qui donnent de temps en temps un coup de main le weekend sur la ganadéria.

La ferme occupe une surface de 55 ha de forêt ou est élevée une 40 de vaches séparées en 2 lots avec un taureau pour chacun. Elles sont dehors toute l’année et sont alimentées avec du foin et des déchets de maïs doux, à raison de 150 T. Il n’y aucune surface fourragère sur l’exploitation. Les vaches ne sont rentrées qu’une seule fois l’année pour subir les interventions de prophylaxie.

Les vaches de race Brava font un veau tous les 18 mois. Au vêlage il n’y a pas de possibilité d’aider la vache si ça se passe mal. Les veaux pèsent entre 15 et 20 kg à la naissance. Ils sont bouclés avant même qu’ils ne se lèvent et il faut aller vite pour éviter de donner son odeur au veau, sinon la mère le rejettera. Chaque veau mâle se verra attribué un nom qu’il gardera jusqu’à son parcours dans les arènes.

Tous les veaux sont sevrés à l’âge de 9 mois et sont marqués au fer rouge avec le symbole de l’élevage

L’exploitation vend une partie de ses génisses et le reste est gardé pour le renouvellement. Ainsi, sont gardées 5 à 6 femelles par an. Ces génisses vêlent à l’âge de 5 à 6 ans, et toutes les vaches meurent sur l’exploitation car il n’y a pas de débouchés.

Les femelles sont travaillées pour savoir ce qu’elles valent au regard de leur bravoure et aptitudes à transmettre des qualités aux futurs mâles de combats.  Aussi, ne seront gardées que les meilleures génisses pour être mises à la reproduction. Tous les mâles sont élevés ensemble sur l’exploitation jusqu’à l’âge 4 ans. Une dizaine de mâles sont vendus par an pour la corrida.

Au cours de notre visite, nous nous sommes initiés à la corrida au cœur de la petite arène de la ferme.

Auteur : Alexandre DUTAUD

Etape à la dune du Pilat

Sitôt notre repas terminé à la Ganadéria Malabat, où nous avons goûté la fameuse garbure, nous avons pris la direction de la dune du Pilat. Arrivé sur place, tout le monde est monté sur la montagne de sable, ce qui nous a permis d’éliminer les calories du déjeuner.

Pour compléter notre journée nous avons décidé de faire un karting. Arrivant juste avant la fermeture, nous n’avons pu faire que 10 minutes de folie au volant des bolides. Malgré tout, nous avons passé un excellent moment de convivialité. Le kart de Maxime se souviendra longtemps de son passage dans les Landes, et Joël pour sa part est tout juste remis de sa sortie de piste !

Auteur : Willy QUILLET

Jour 5 : SARL Feros : 1300 ha de  cultures Bio et conventionnelles

Pour notre dernier jour dans les Landes, nous sommes allés visiter la SARL FEROS à Commensacq, et avons été accueilli par Mr BANOS Olivier. C’est une entreprise principalement de cultures légumières et maïs. Sur la SAU de 1300 ha les productions suivantes sont mises en culture :

Cultures en conduite conventionnelle sur une superficie de 1000 ha :

  • Carottes
  • Maïs semences
  • Maïs doux
  • Bulbes de lys
  • Petit pois
  • Asperges

Cultures en conduite BIO pour une surface de 300 ha :

  • Carottes
  • Maïs semences
  • Maïs doux

La totalité de la surface de l’exploitation est irrigable et 60 pivots sont nécessaires. Tous sont gérés depuis l’ordinateur ou les portables des exploitants. 3 600 m3 d’eau/ha sont utilisés en moyenne sur une année.

L’entreprise emploi 11 ouvriers permanents, 40 saisonniers pour la période des asperges et 1 secrétaire.

Nous avons été surtout marqués par le fait que la plupart des matériels utilisés sont fabriqués à la ferme, pour s’adapter aux réels besoins de l’exploitation. Ecimeuses, semoirs à maïs, roto-labour et chaîne d’effeuillage des épis de maïs semences ont tous été conçus et fabriqués sur la ferme.

Remerciements

Notre séjour touche à sa fin, il est temps de remercier Mme et Mr BERMUDEZ pour la mise à disposition de la maison où nous hébergions.

Repas de remerciements de Mr et Mme BERMUDEZ

Nous les invitons à partager notre déjeuner au restaurant « l’Escapade » à Parentis-en-Born. Au cours du repas nous leur avons conté nos quelques jours passés dans la région des Landes.

Auteur : Maxime GENTY

Restitution devant public de notre semaine dans les Landes

Le jeudi soir 13 avril, nous invitons nos employeurs et familles à partager notre séjour. Chacun des stagiaires de la classe de TA se chargeant de présenter une partie du programme. Nous accueillerons également les jeunes en classe de CAPa MA (Métiers de l’Agriculture) à assister à notre restitution. Chacune de nos prestations orales fait aussi l’objet d’une évaluation du titre de technicien agricole que nous finaliserons en juin prochain.

Ainsi se termine notre aventure « d’une semaine dans les Landes ». Nous aurons appris à organiser un événement partagé et en faire sa restitution. Pour notre part, ce voyage restera une très belle expérience vécue collectivement. La richesse d’un tel séjour tient pour l’essentiel aux multiples rencontres faites.

Gustave Nadaud

Rester c’est Exister. Voyager c’est Vivre.

Ector Biancotti

Il y a, au cours de l’existence, des rencontres imprévues et singulières, où bien des faits se produisent, en apparence anodins, et qui auront été les dons du destin.

Quelques moments de notre séjour vous sont présentés en Vidéo

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