La période des semis de blé va bientôt battre son plein dans le Sud-Vendée et chez nos voisins de Charente-Maritime. Tous les professionnels de l’agriculture n’utilisent pas les mêmes techniques d’implantation de la culture. Le semis direct est de plus en plus employé et mérite d’être présenté à nos étudiants en formation agricole. Deux classes participent à cette visite: les Jeunes en CAP et les apprentis en TA.
Le semoir à blé pour semis direct
Le semoir utilisé par Mr BARRAUD est de marque SKY. Il s’agit d’un déchaumeur avec des disques droits qui travaillent le sol verticalement. On parle alors de déchaumeur à travail vertical. L’objectif de cette machine est de travailler le sol très superficiellement (2 à 5 cm) sans aucune création de semelle « horizontale ». C’est pour cette raison que les disques n’ont pas d’angle : il n’y a donc aucun risque de lisser le fond de travail et de créer des semelles. La trémie peut comporter 1.5 Tonnes d’engrais solide et 1.5 Tonnes de semence. Ce semoir est ainsi polyvalent. (Source internet)
Auteurs du contenu : Nathan CHARRIER/Hugo REMAUD/Valentin BRECHOTTEAU
Intérêt agronomique du semis direct et des couverts végétaux
La couverture hivernale des sols en inter-cultures est devenue obligatoire en 2012 pour toutes les parcelles situées en zone vulnérable, une mesure qui concerne quand même 55 % des surfaces agricoles françaises. Certains n’y voient qu’une contrainte et se contentent de respecter a minima les directives. D’autres cherchent à en tirer parti. Les couverts inter-cultures sont des pièges à nitrates et sont bénéfiques pour la structure du sol ou valorisés en fourrage… Le processus de minéralisation est dépendant de la température et de l’humidité du sol : quand une culture est présente pendant ce processus, elle absorbe l’azote libéré par le sol. Après récolte, le couvert végétal devra se substituer à la culture pour continuer à absorber l’azote jusqu’à l’hiver. Les semoirs doivent être capables de semer sur un sol préparé, sur chaumes en présence ou non de paille, ou bien sur couverts végétaux. Ils doivent s’adapter à toutes les conditions aussi bien météorologiques que culturales. Donc être polyvalents tout en respectant les pratiques particulières de chaque exploitant, la densité de semis par exemple. Sa mission principale étant cependant de placer la graine dans un environnement favorable à son développement. On parle aussi de plantes d’inter-cultures, d’engrais vert, de culture intermédiaire, ou, en particulier, de CIPAN (Culture Intermédiaire Piège à Nitrates). Des réglementations ont été mises en œuvre pour imposer, notamment à proximité des cours d’eau et dans les zones sensibles, un couvert végétal des sols tout au long de l’année pour une meilleure valorisation des prochaines cultures à semer et limiter la pollution liée aux produits phytosanitaires. (source internet) Sur l’exploitation de Mr BARRAUD il existe plusieurs sortes de couverts comme: Moutarde blanche – Phacélie – Niger – Vesce Commune – Lentille noirâtre – Avoine rude – Moutarde blanche – radis fourrager – Trèfle d’Alexandrie… Auteurs du contenu : Valentin GREAU/Léo GUILLEMET/Matthieu SIMONNEAU/Flavien RICARD
Outil de préparation de lignes de semis
Le strip-till est une technique de travail du sol localisé où seul le futur rang de semis est travaillé. La technique concerne donc toutes les cultures semées en ligne sur l’exploitation. Strip-tiller revient à ouvrir un passage à travers les résidus en créant un lit de semences comparable à un travail conventionnel, mais tout en laissant les résidus en surface dans l’inter rang pour conserver les avantages du semis direct (non perturbation du sol, conservation de l’humidité, réduction des levées adventices).
La bande est travaillée sur une largeur de 10 à 25 cm, sur une profondeur de 5 à 30 cm.
Nous avons observé le travail de cet outil sur une parcelle semée de couverts végétaux et qui sera implantée en maïs au printemps prochain.
Auteurs du contenu : Florentin ANNONIER/Benjamin PORCHER/Maëlie CABAYE
La présentation qui nous a été faite par Sébastien BARRAUD, agriculteur qui adhère à l’Association pour la Promotion d’une Agriculture Durable, nous a permis de mieux appréhender les choix stratégiques des pratiques agricoles innovantes. Au delà de la pratique du semis direct, l’agriculteur utilise la méthode de modulation de la fertilisation. De plus, il s’est regroupé avec plusieurs de ses collègues au sein d’une équipe de réflexion de l’observation du comportement des sols via une Coopérative Agricole Vendéenne.