Le mercredi 12 janvier 2022, nous avons reçu la visite de Michel G., Michel B. et Rodolphe, respectivement 85, 64 et 51 ans. C’est Maud, notre camarade de classe de 3ème, qui les a invités car il s’agit de ses deux grands-pères et de son père, tous trois anciens élèves de la MFR. L’objectif de cette rencontre était de comparer la vie à la maison familiale au fil des années.

Dans les années 50 …

Tout d’abord, Michel G. se présente : il était élève dans la seconde promotion de la MFR, en 1951, 52 et 53. A l’époque, la MFR se trouvait encore à Fontenay-le-Comte. Il fallait alors faire 15 km de vélo pour arriver le lundi puis la même chose le samedi après-midi. Michel se souvient encore de son copain qui s’était arrêté au Gué, chez lui au retour puis qui n’avait pas prêté attention à l’heure ! Il est arrivé chez lui alors qu’il faisait nuit, ses parents étaient très inquiets : « On n’avait pas de portable à l’époque ! »

En effet, les semaines se terminaient le samedi après le repas mais surtout après le ménage ! Un directeur et un moniteur géraient alors la seule classe et c’est le moniteur qui dormait sur place avec les jeunes. D’ailleurs, le lundi le coucher se faisait dès 20h30 alors que le matin, il fallait choisir entre la messe de 7h ou un temps de révisions avec questions du moniteur à la fin.

L’alternance était toujours la même : une semaine à la maison familiale et deux semaines de stage … à la maison ! Car dans les premières années, les MFR étaient créées pour les jeunes souhaitant reprendre l’exploitation agricole de leurs parents. Ce fut le cas de Michel qui plus tard reprendra l’exploitation familiale avec quelques terres travaillées à l’aide d’un cheval pour traverser les années et arriver aujourd’hui à pianoter sur un clavier d’ordinateur !

Dans la suite de son parcours, Michel deviendra président de la MFR.

Dans les années 70 …

C’est ensuite au tour de Michel B. de nous faire part de son vécu à la MFR (années 74, 75 et 76), qui avait déménagé sur son site de Puy Sec. L’esprit MFR était toujours là, une semaine de présence à la MFR et deux en stage, permettant ainsi aux trois classes de BEPA de venir les unes à la suite des autres.

Les services à la semaine aussi étaient répartis en cinq groupes : la vaisselle, les chambres, la classe, les sanitaires et l’extérieur. Surprise pour nous : à l’époque, ce sont les jeunes qui entretenaient le bois en ramassant les feuilles, taillant les arbres ou en tondant la pelouse. Il passait de très bons moments : « Nous avions tous le même projet professionnel alors on s’entendait tous bien ! »

Michel nous raconte aussi son expérience de stage dans un département voisin, qui n’a pas été rempli que de bons souvenirs. Effectivement, le maitre de stage prenait peu de temps pour expliquer son métier et ne l’avait pas emmené sur une visite, une réelle déception pour lui.

Les années 80 …

C’est au tour de Rodolphe de nous parler de son expérience et de la grande nouveauté des années 80 : l’arrivée des filles à la MFR !

Pour autant, tout n’était pas encore aménagé dans les locaux car les chambres du côté « filles » n’étaient pas encore cloisonnées. La salle de réunion actuelle était alors une salle de jeux avec table de ping-pong tandis que la salle de jeux faisait office de salle de pause. A l’époque, la formation de Technicien Agricole n’existait pas à la MFR, il fallait alors poursuivre son cursus dans un autre établissement.

Au fur et à mesure des échanges, nous nous rendons compte que l’esprit MFR, les valeurs sont toujours les mêmes et que la vie ici n’a pas vraiment changé. Nous aimons aller en stage, découvrir des métiers, mais aussi revenir à la MFR, retrouver les copains. On y passe toujours de très bons moments qui formeront de beaux souvenirs.

« Les Michel » nous ont même proposé qu’un jour, ce soit à nous de raconter nos souvenirs aux élèves. Le rendez-vous est pris !

Article rédigé par Julie Paquier

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