Ce mardi matin toute la classe de 4ème accompagnée de Mme Alice et Mr Gérard sont allés au GAEC les Caprins, pour y découvrir le monde des chèvres. Nous avons été reçus par Mr Christophe TARDE, un des associés du GAEC. Dans cet article nous présenterons l’exploitation dans son ensemble (terres, bâtiments, matériels, personnel…), puis nous aborderons la conduite de l’élevage de chèvres.
Situation géographique de l’élevage de chèvres
L’exploitation de Mr TARDE se situe à rue du Booth de l’homme à Mouzeuil-Saint-Martin en Vendée.
Après avoir situé la ferme, présentons les principales étapes de l’histoire du GAEC (Groupement Agricole d’Exploitations en Commun). A l’origine, la ferme occupait une superficie de 70 hectares avec une orientation de polyculture-élevage. La production bovine présente était constituée d’un troupeau de seulement 10 vaches allaitantes et 15 vaches laitières de toutes races (normandes, Pie-noire…). Notons tout de même que depuis les années 1975, l’irrigation était installée et permettait déjà la production de maïs grain.
Historique du GAEC « Les Caprins »
Reprenons notre histoire au moment ou Mr TARDE s’installe. Tout démarre en 1991 avec l’installation de Christophe en association avec son père. Nous allons faire la chronologie des changements survenus.
- 1991: Création du GAEC à 2 sur 70 hectares et 20 vaches allaitantes + taurillons. Implantation d’un bâtiment volailles pour dindes et poulets. Début de la production caprine avec 40 chèvres traitent en pots.
- 1992: Construction d’un second bâtiment pour volailles. Augmentation de l’effectif chèvres (on passe de 40 à 60, puis 80).
- 1995: Arrêt de la production bovine et création d’une salle de traite. On compte alors 200 chèvres.
- 2001: Installation de Florence (épouse de Christophe), et à nouveau une salle de traite plus performante est aménagée pour recevoir les près de 500 chèvres.
- 2003: La surface passe de 70 hectares à 120 hectares et un nouvel associé intègre le GAEC.
- 2005: Départ d’un associé et embauche d’un salarié.
- 2008: Départ de Mr TARDE père et dissolution du GAEC transformé en EARL « Les Caprins ». Ce sont donc les époux seuls (Christophe et Florence) qui dirigent alors l’élevage de chèvres. Cependant, un salarié à 1/2 temps est toujours présent.
- 2009: Arrêt de la production avicole et construction d’une nouvelle salle de traite située entre les deux bâtiments volailles. Dans les années qui suivront, viendra s’ajouter l’arrivée d’une quarantaine de brebis et deux béliers.
Pour accompagner ces évolutions de la ferme, de nouveaux bâtiments ont été construits ou aménagés pour recevoir les chèvres et chevrettes, ainsi que les fourrages nécessaires à l’augmentation de l’élevage.
- 2017: Le statut de l’exploitation est repassé en GAEC à 2 avec emploi de deux salariés, dont Simon (fils de la famille) et une autre personne présente 20% du temps pour la traite du soir.
- 2018: Installation de Simon et augmentation de la surface de 80 hectares. Ainsi, la surface sera alors de 200 hectares.
Nous remarquons que comme dans toutes entreprises, d’importantes évolutions ont eu lieu, et qu’elles sont indispensables à son adaptation dans une économie agricole en constants changements.
Auteurs: Jordan et Maël (Estebann) + Jérémy/Quentin et Paulin
Des terres pour des chèvres
A ce jour, les 200 hectares de la ferme sont quasi entièrement consacrés à l’élevage de chèvres, nous allons vous les présenter. Tout d’abord, précisons que ces sols se répartissent sur deux régions naturelles distinctes: 2/3 en plaine et 1/3 en marais inondable. Les parcelles sont proches du siège de la ferme (maxi 2 kilomètres), et bien regroupées. Mr TARDE nous fait part des qualités et défauts des terres de chaque régions:
- Terres de plaine:
- Séchantes
- Faciles à travailler
- Besoin d’être irriguées
- Terres de marais:
- Inondables
- Productives si submergées l’hiver
L’exploitation à accès à une réserve d’eau pour un volume de 180000 m3. Autrefois elle disposait de 4 forages.
Auteurs: Ugho et Mickaël
Des cultures pour des chèvres
Pour ce qui est des cultures, ils ont 160 hectares de location pour 40 hectares en propriété.
L’assolement 2017/2018 se présente de la façon suivante:
- Soja : (Sans OGM) 12 Hectares → 25 Qx
- Luzerne : 21 Hectares
- Méteil* chevrettes : 16 Hectares → 45 Qx
- Méteil chèvres : 6 Hectares → 45 Qx
- Épeautre : 1 Hectares →70 Qx (Important pour les fibres)
- Colza : 7 Hectares → 35 Qx
- Féverole : 13 Hectares → 35 Qx
- Blé tendre : 4 Hectares → 80 Qx
- Blé dur : 27 Hectares → 70 Qx
- Maïs ensilage : 19 Hectares → 120 Qx
- Maïs grain : 37 Hectares
La ferme ne pratique pas de semis direct ou alors très rarement. il utilise principalement la charrue. Ils ne se lancent pas dans les cultures Bio, car ils ont beaucoup de travail au troupeau donc peu de temps pour le Bio. En revanche, nous avons bien remarqué que la très grande partie de l’alimentation du troupeau était produite par les terres du GAEC.
*Méteil : Les graines de féveroles devront être enfouies par la charrue, et les graines comme le petit pois ou triticale ainsi que l’épeautre devront être légèrement enterrées.
Auteurs: Axel et Rodolphe
Les personnes et caractéristiques du travail
La ferme du GAEC “Les caprins” est de type familial. En effet, les responsables en est la famille TARDE. Dans le tableau qui suit, nous allons vous présenter l’ensemble des personnes travaillant au GAEC.
Christophe, 49 ans, est un ancien élève du CFA MFR Puy-Sec, où il a passé un BEPA. Il est aussi titulaire d’un BPA obtenu après plusieurs semaines en stage sur une exploitation de chèvres. C’est lui le principal chef d’exploitation, il à le troupeau de chèvres en responsabilité et la gestion de la ferme dans sa globalité.
Florence, 50 ans, Ancienne élève de MFR, elle a obtenu un BEP Sanitaire et Social, puis a travaillé dans la maroquinerie. En 2000, elle passe un BPA, puis s’installe. Elle fait la traite du soir et toute la gestion administrative du GAEC.
Rémi, 25 ans, a suivi une formation de boulanger et est actuellement en emploi.
Simon, 25 ans, a entamé sa formation agricole au CFA MFR Puy-Sec en BEPA, puis a fait un BPA avec spécialisation chèvres. Aujourd’hui, il est salarié et en cours d’installation prévue au 1er janvier 2018.
Blandine, 21 ans, a fait un apprentissage en restauration au CFA MFR de Saint-Michel-Mont-Mercure. Moins motivée par la restauration, elle a passé son BAFA et travaille aujourd’hui sur la région Nantaise dans le secteur de la petite enfance. Elle est salariée en crèche et centre de loisirs.
Valentine, 12 ans, est scolarisée au collège Saint-Joseph de Fontenay-le-Comte.
Auteurs: Léa, Cindy, Colyne et Flavie
Les machines, les outils et matériels
Dans la ferme de Christophe TARDE de nombreuses machines sont présents, on peut citer:
- 2 Tracteurs John Deere:
- un qui fait 72 chevaux attelé à la mélangeuse et une toupie à l’avant
- le deuxième, plus gros, fait 110 chevaux
- 3 Tracteurs Claas
- le premier fait 100 chevaux et est équipé d’un chargeur
- le deuxième fait 110 chevaux
- le troisième fait 120 chevaux
- 1 télescopique de marque merlot qui fait 115 chevaux et sert à balayer, curer les stabulations, mais aussi à mettre l’ensilage dans la mélangeuse. Il est indispensable sur la ferme et fait environ 1000 à 1200 heures par an.
Le GAEC possède aussi un épandeur à fumier, une herse rotative de 4 mètres, un semoir à engrais, une faneuse, un andaineur, et une faucheuse.
Une SNC propose deux pulvérisateurs, un broyeur et une installation de séchage de maïs.
La ferme utilise les services d’une ETA pour les ensilages.
Auteurs: Jeannick et Augustin
Race des chèvres et effectif
Comme nous l’avons évoqué dans la partie historique de la ferme, dans les années 1996 les chèvres ont mis les vaches dehors, et ont pris toute la place possible. De 40 chèvres en 1991, ils sont passés à 500 chèvres, puis 700 chèvres à compter de ce jour.
Lors de notre visite nous avons appris que l’agriculteur avait 2 types de race: Alpine et Saanen que l’on peut différencier avec leur pelage. D’autre part, leur caractère est différent; la Saanen est plus calme et moins difficile sur la nourriture. En revanche, l’Alpine, plus capricieuse, produit un lait plus riche.
Il existe d’autres races plus locales : La poitevine, La chèvre de Rove…
Les chèvres produisent sur l’élevage entre 600 à 1200 kg de lait par an. La moyenne en Vendée est de 800 kg. Elle produise sur des lactations longues et ne sont donc pas toutes mises à la reproduction chaque année. Les mises bas sont regroupées entre le 15 août et fin septembre, là où la période de travaux des champs est plus calme.
Auteurs: Noah et Jules
La filière caprine: Lait et Viande
Le lait des chèvres est collectée tous les 3 jours par la laiterie « Terra-Lacta ». Il est livré à Saint-Loup dans le département des Deux-Sèvres. Après transformation il sera produit des fromages, des yaourts et du lait cru. Le litre de lait est payé de façon différente suivant les saisons:
- Lait d’automne/hiver: 730€/Tonne
- Lait de printemps/été: 580€/Tonne
Ce prix dépend aussi de la qualité du lait.
Les chevreaux sont vendus à 3 ou 4 jours, puis sont engraissés jusqu’à 9 kg, pendant 30 à 40 jours. Mr TARDE essai de commercialiser sa viande vers d’autres réseaux et cherche à développer la vente directe et les plats cuisinés, via l’intermédiaire d’un boucher.
Nous remercions Mr Christophe TARDE pour toutes les explications qu’ils nous a fournies. Tous les Jeunes de la classe ont trouvé un intérêt à cette visite, même si leur secteur professionnel de prédilection n’est pas celui de l’agriculture. Tous sont avant tout CONSOMMATEUR… Vive les chèvres !