Dans le cadre du thème semences, les CAP2 et les TA2 sont partis le jeudi 21 novembre 2019 à la découverte du GEVES (Groupe d’Etude et de contrôle des Variétés Et des Semences). Pour ces futurs salariés agricoles et/ou exploitants agricoles, il est important de saisir tous les tests que devra valider une variété candidate avant d’être inscrite au catalogue, d’être distribuée aux agriculteurs. Une antenne du SEV (Secteur d’Etude des Variétés) se situe dans le département voisin, en Charente- Maritime, sur le site du Magneraud.

Présentation du GEVES et des notions de DHS et VATE

Christophe Grizeau, directeur adjoint de l’unité du Magneraud et gestionnaire des réseaux VATE Maïs et Sorgho, nous accueille en compagnie de Marie-Claire Gatineau responsable de la  DHS et du CV SOC colzas et autres crucifères, et de Sabine Texeraud, sa collègue. L’après-midi commence par une séance en salle. Cette séance permet aux jeunes de découvrir la signification des sigles GEVES, DHS et VATE. Le GEVES, présent sur différents sites spécialisés en France, a pour mission l’expertise et la recherche méthodologique sur les nouvelles variétés végétales et les semences. Le site du Magneraud est spécialisé sur l’expertise des nouvelles variétés végétales principalement en grandes cultures. Cette expertise a pour objectifs l’homologation de la variété candidate et la protection juridique du droit des obtenteurs. Pour être inscrite, une variété doit être :

  • Distincte, homogène et stable (DHS)
  • Pour les espèces agricoles, avoir une valeur agronomique, technologique et environnementale (VATE) suffisante et ne pas présenter de défaut majeur.

La DHS va donc servir à reconnaitre l’existence d’une variété et à définir sa fiche descriptive, véritable « carte d’identité » de la variété.

La VATE est une étude destinée à vérifier si la variété proposée apporte une valeur agronomique (rendement, précocité, résistance …), une valeur technologique et d’utilisation (alimentation humaine, alimentation animale, industrie, agrément …) et une valeur environnementale (réduction des intrants, diminution des traitements…).

Quelques sigles expliqués…

La DHS Colzas

Marie-Claire et Sabine nous présentent ensuite les caractères DHS notés sur le colza. Ces caractères morpho-physiologiques sont notés au stade rosette, au stade floraison et après la récolte. Les tests effectués en laboratoire ne seront pas présentés. La DHS permet de garantir l’identité de la variété, elle est la base de la protection des droits de l’obtenteur et de la certification des semences. En colza, les caractères sont :

  • Au niveau de la feuille : couleur du feuillage, la glaucescence, les lobes, la découpure et la denture du feuillage,
  • L’époque de floraison,
  • Au niveau de la fleur : la couleur des pétales, la largeur des pétales,
  • La production de pollen,
  • La hauteur totale de la plante fin floraison incluant les ramifications,
  • Au niveau de la silique : la longueur et la longueur du bec.

A l’issu de cette présentation en salle, Marie-Claire nous propose de nous rendre sur la pépinière DHS afin de constater au champ, les différences qui existent et les différentes notes qu’elles appliquent.

Les explications de Marie-Claire et Sabine

La pépinière de la DHS Colzas

Après avoir chaussé bottes et cirés, nous nous dirigeons sur la pépinière colzas. Les CAP et les TA découvrent des micro-parcelles de grandes valeurs : interdit de marcher sur les plantes et d’arracher des feuilles… Nous nous divisons en deux groupes et suivons Marie-Claire et Sabine. Ces dernières nous présentent en demi-groupe les caractères de  couleur, de denture et de découpure. Nos jeunes se prêtent au jeu et au bout de quelques minutes arrivent à distinguer des particularités sur les différentes variétés de colzas que nous avons sous les yeux.

observations des variétés de colzas

Observations des différences sur variétés de colzas

Une inscription qui demande rigueur et patience

Cette visite a permis à nos jeunes et à M Laurent d’apprécier ces métiers particuliers de description en amont de l’inscription d’une variété. Quand, ces futurs professionnels recevront des sacs de semences certifiées dans leurs exploitations, ils sauront maintenant le nombre de tests que ces dernières ont dû passer et l’expertise nécessaire pour arriver jusque-là.

Nous remercions vivement Christophe Grizeau, Marie-Claire Gatineau et Sabine Texier pour leur accueil et leurs explications.

Rédigé par Sylvie RAVARD

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