Cette journée du mercredi très agricole sera orientée pour nos adultes du CFA MFR de Puy-Sec vers les productions locales. Trois visites de ferme spécialisée seront à notre menu.

  • Entrée: Saucissons de taureaux
  • Plat: Endives braisées
  • Dessert: Tarte aux pommes… de terre

Bon appétit !

La MFR parmi les taureaux de Mr FORESTIER

Nous avons commencé par l’exploitation de Mr FORESTIER Kévin qui possède une exploitation de 80 ha de cultures (blé, maïs, colza, tournesol, méteil et prairies) c’est une exploitation familiale qui perdure depuis plusieurs générations. Actuellement l’exploitation produit essentiellement de l’engraissement de bovins avec environ 500 bovins présent en continu sur l’exploitation. Ce sont des taureaux issu des élevages laitiers de la région beaucoup sont des croisements avec des races laitières, quelques uns sont de pur laitier et d’autres sont de pur race à viande. Il travaille avec plusieurs marchands de bestiaux qui lui fournissent en moyenne 60 veaux de 80 kg tous les mois. Durant le premier mois ils sont élevés dans un bâtiment avec système de chauffage et de ventilation et une alimentation à base de lait (DAL) puis progressivement sevrés et nourris avec du MACH (mélange de foin, maïs grain et mélasse). Une fois sevré ils sont déplacés vers le bâtiment d’engraissement où ils vont recevoir progressivement une ration à base de maïs ensilage. Les taureaux sont gardés environ 200 jours sur l’exploitation pour atteindre un poids maximum de 280 à 300 kg de carcasse. Le prix de vente varie de 8.30 CHF à 8.8. CHF du kilo. Mr FORESTIER travaille aussi avec un boucher du Valais qui lui prend environ 1 bête par semaine, puis il vend environ 8 bêtes par an en vente directe principalement en viande hachée et également en viande séchée.

L’endive du canton de Vaud à notre menu

Mr PASCHE Sébastien, producteur d’endives et de pomme de terre. Il possède une exploitation de 60 ha avec du blé, du colza, du méteil, de la pomme de terre de semences et de consommations et des endives.

La production d’endives est la production principale de l’exploitation depuis 1997, ils ont progressivement progressé pour atteindre une production actuelle de 12 ha.

La culture de l’endive débute au mois de mai par le semis à une dose 300 000 graines par Ha ce qui représente 1600 € par hectare de coût de semence. Cette culture bisannuelle est très peu gourmande en éléments nutritionnels seul 20 U d’azote et quelques traitements permettent d’assurer la culture. De plus un film de forçage est installé sur les cultures pour éviter les gelées tardives surtout que l’exploitation se situe à 800 m d’altitude, ce film lui revient à 1000 € de l’hectare.

A partir du 15 octobre il commence la récolte des endives avec une arracheuse à pomme de terre pour récupérer les racines afin de les stocker dans les frigos pour redescendre la température des racines à 0°C en moins de 24 h. Puis, elles sont stockés jusqu’au conditionnement à -1.5°C.

Le conditionnement permet de mettre les endives dans les bacs prévus à cet effet et de trier, traiter. Suite au conditionnement elles sont mises en chambre de forçage durant 21 jours pour qu’elles deviennent de futures endives.

Au bout des 3 semaines elles sont conditionner s’est a dire couper, nettoyer, lavé, puis ensaché et partent le soir même en direction des grandes distributions (MIGROS 50%, COOP 40%, ALDI 8% et LIDL 2%).

En tout pour faire un hectare d’endives il faut compter environ 1600 h de travail salarié à 19 € de l’heure.

Faire rimer pomme de terre et MFR !

Nous avons poursuivi notre périple de la journée à Peney-le-Jorat, sur une communauté d’exploitations ou nous avons été accueillis par Mr Pierre Jaton GAVILLET. Sur l’exploitation, sont présents trois associés et 2 salariés à temps plein. Ils possèdent une exploitation de 170 ha de terre avec différentes productions comme la pomme de terre sur 30 ha, du colza 15ha, 10 ha de pois, 10 ha d’orge et le reste en prairies. Sur l’exploitation ils ont un élevage laitier de 50 vaches qu’ils ont gardé dans les anciens bâtiments, nourries principalement avec du foin séché en grange et des déchets de patates.

A côté de cette ferme, ils ont aussi une usine à pomme de terre dans laquelle ils transforment 5000 tonnes à l’année. Pour cela ils achètent environ 70 ha de pommes de terre en plus de leur surface. Les pommes de terre sont lavées, pelées, puis découpées suivant les commandes. En effet, ils vendent 40 produits finis, de la frite à la pomme de terre « château », ils ne vendent que des produits frais consommables sous trois jours. Pour développer cette activité, au début ils sont démarchés les restaurants et collectivité de la ville de Lausanne.

Sur les 5000 tonnes de pomme de terre produites, ils n’en commercialisent que 30% (environ 1500 T) les 70% restant sont des déchets qui finissent dans l’alimentation des vaches laitières de l’exploitation mais aussi des exploitations voisines.

Un mercredi bien rempli pour nos yeux et nos oreilles ! Jeudi nous remettons cela avec à nouveau trois visites à caractère agricole.

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